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samedi 11 avril 2015

Non loin de là : des sanctuaires.



Le sanctuaire de Beauchêne - XIIe - XVe siècles (Cerizay)



 http://www.abbayedebeauchene.fr/

Un lieu miraculeux est à l'origine de cette fondation, sur l'endroit où fut découverte par un paysan une statue de la Vierge dans le tronc d'un chêne. Pierre de PUYGUYON fit don au sanctuaire d'un coussin rapporté des croisades et qui aurait appartenu à la Sainte Famille.


La statue fut détruite pendant les guerres de religion (1562), il en subsiste la reproduction en bois du XVIIe siècle.



Une guérison miraculeuse est attestée en 1864 :

Louise Henriette Fullizeau, en religion sœur Marie-Madeleine, fut envoyée en fondation à Cerizay en 1861.

Dès le mois de décembre elle se sentit prise de douleurs très aiguës dans tous les membres. Le médecin fut immédiatement appelé, mais ses soins furent inutiles. L’état maladif de la sœur devenait de plus en plus grave. La supérieure générale voyant dans cette maladie un obstacle réel pour l'admettre à la profession, donna ordre à la supérieure locale de Cerizay de la remettre à sa famille très pauvre ou de lui solliciter une place à l’hôpital de son pays. La supérieure locale, appréciant la piété, le bon esprit, les autres qualités et surtout le désir ardent de Sœur Madeleine de se consacrer à Dieu par les vœux de religion, représenta aux supérieurs majeurs que la présence de ce membre souffrant attirerait la bénédiction de Dieu sur la Congrégation. Elle sollicita et obtint de garder la pauvre infirme.

Le médecin déclara sa maladie incurable, après lui avoir donné inutilement ses soins pendant dix huit mois. La malade était devenue incapable de marcher, sans le secours d’un bâton d’abord, puis d’une béquille, pour soutenir son corps affaibli et suppléer à une jambe devenue de dix centimètres plus courte que l’autre.

Pendant plus de deux ans elle ne put prendre que des potages très légers, un seul par jour, ou quelques cuillerées de lait ou de vin, mouillé de beaucoup d’eau, qu’elle rejetait souvent. Elle avait l’estomac très enflé. On avait été dans l’obligation d’élargir son corset et sa robe. On la voyait se traîner à l’église contiguë au monastère. Elle s’asseyait auprès de la sainte table et Mr le Curé daignait lui apporter la sainte communion. Malgré sa résignation, elle désirait cependant guérir, afin de faire ses vœux. Voyant que tous les moyens humains étaient impuissants, elle s’adresse à Notre Dame de Beauchêne. La pensée première lui en fut suggérée par Mr l’abbé Alexandre Baudry, mort curé à Montigny, près Beauchêne. Ma sœur, lui dit un jour le bon abbé, voulez-vous venir à Beauchêne ? Je vous emmènerai dans ma petite voiture à âne. La sainte Vierge vous guérira. Essayez au moins une neuvaine. Elle commence en effet une neuvaine le 20 janvier, veille de la fête de la bonne petite sainte Agnès. Le jour et la nuit les souffrances redoublent et deviennent intolérables. L’état dura ainsi sans amélioration jusqu’au mois de septembre

Elle guérit subitement après une seconde neuvaine un peu avant Noël 1864, flottant dans des vêtements soudain trop amples, marchant et courant sans béquille. Elle mourra (de la poitrine) en 1867.

Source : "Homélie du père Thibaut, chanoine de saint Augustin, prononcée au sanctuaire ND de Beauchêne le 24 juillet 1999", in Bulletin n° 2000 de l'association La Rochejacquelein.




La chapelle de Beauchêne et ses dépendances étaient la propriété de Marie-Louise-Victoire DONISSAN de CITRAN (1772-1857), veuve de Louis de SALGUES de LESCURE, devenue ensuite Marquise de LA ROCHEJAQUELEIN en épousant le cousin du plus célèbre généralissime vendéen.
Vitrail de l'abbaye de Beauchêne, représentant à droite les chefs vendéens Marigny et, en bas, Lescure (également représenté ci-dessous)








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Incendiée par les colonnes infernales de Grignon et Lachenay le 25 janvier 1794, puis vendue comme bien national en 1798, cette chapelle fut rachetée par son fondé de pouvoir. Par testament, Madame de LA ROCHEJAQUELEIN chargera son petit-fils, Julien DU VERGIER de LA ROCHEJAQUELEIN d'en transférer la propriété à l'évêque de Poitiers, ce qui fut fait en 1864.

Peu de temps après, deux religieuses, chanoinesses de Saint Augustin, du couvent des Oiseaux à Paris et de la famille de
LA ROCHEJAQUELEIN, (l'une d'elles était la sœur de Julien) firent transmettre à l'évêque de Poitiers, Mgr Pie, une forte somme d'argent dans le but de faire construire à Beauchêne, un monastère pour être religieux auxquels serait confié le soin de desservir le sanctuaire. C'est ainsi que lors de son séjour à Rome, en 1867, pour sa participation au Concile Vatican I, Mgr Pie y pourvut en appelant les Chanoines Réguliers de Saint Augustin, de la Congrégation de Latran.


C'est le 29 Septembre 1872 que se fit l'installation officielle dans un monastère encore inachevé. Dans l'impossibilité de loger surplace, les religieux furent accueillis, pour plusieurs mois, au Château de la Tremblaye, sur la paroisse du Pin.
Mais les lois antireligieuses de 1880 votées par les gouvernements francs-maçons de la 3ème république, allaient très vite perturber la jeune fondation. Il était, en effet, interdit aux religieux de vivre en communauté ; C'est aux châteaux du Deffend (Montravers) et de la Louisière (Cerizay) que plusieurs d'entre-deux trouvèrent refuge.


           

Le monastère fut mis en vente en 1885. Le même Julien de
LA ROCHEJAQUELEIN, qui avait donné la chapelle au diocèse peu d'années auparavant, le racheta et le bâtiment fut alors considéré comme propriété privée. Mais le culte restait interdit dans la chapelle. De leur côté, Mlle Berthe et Mr le Comte Charles Beauregard se portèrent acquéreurs du mobilier et d'une partie des terrains injustement remis aux enchères par l'Etat.






Ce ne sera qu 'en 1920 que la Communauté pourra se reconstituer à nouveau, les propriétaires remettant chapelle et monastère au service des religieux. Une SCI fut créée en 1954 par Henri de Beauregard (du Deffend), et Michel de Beauregard (de Clisson), avant que la Congrégation puisse devenir habilitée à gérer le bien en 1992

Chaque année : procession et messe en plein air pour le 15 août.

La Chapelle Notre Dame de Maison Pré (XVIIe-XXe siècles)

Autrefois appelée ND du Désert, une première chapelle fut bâtie en 1659.
La chapelle actuelle date de 1863.
Comme à Beauchêne, on y aurait trouvé une statue de la Vierge dans le creux d'un chêne.
Elle a été restaurée après la guerre de 14, conformément au voeu fait par les familles de soldats.
Elle a appartenu à M. Coulon en 1854, M. Daufresne en 1866, et fut donnée le 25 mai 1960 par M. de Beauregard à l’Association diocésaine.

Chaque année : messe en plein air pour le 1er septembre.




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